Protection des animaux dans les dispositions successorales
Comment répartir les biens pour leur bien-être dans le respect de la loi
En droit successoral, la dévolution des biens s'effectue traditionnellement au profit de personnes physiques, morales ou institutions reconnues. Dans ce contexte, la question de l'attribution de biens aux animaux revêt une importance particulière, car elle confronte l'interprète à la limitation juridique que représente leur nature. Les animaux, bien qu'étant des êtres sensibles, ne sont pas des sujets de droit et ne peuvent donc être des bénéficiaires directs d'un héritage. L'impossibilité d'attribuer aux animaux le statut d'héritiers n'exclut toutefois pas la possibilité de protéger leur bien-être par des instruments juridiques appropriés. Le système juridique permet au testateur de disposer de ses biens par des dispositions testamentaires visant à assurer le soin et l'entretien des animaux, à condition que ces dispositions respectent les principes généraux du droit successoral et ne contreviennent pas aux règles de la succession nécessaire. Parmi les instruments les plus couramment utilisés figurent les legs particuliers, par lesquels le testateur attribue certains biens ou sommes d'argent à une personne physique ou morale, lui imposant l'obligation de les utiliser exclusivement pour les soins de l'animal. Ces dispositions peuvent s'accompagner de la désignation d'un exécuteur testamentaire, chargé de veiller au respect des obligations imposées et à la bonne utilisation des biens affectés à cet effet. Un autre instrument important est le fonds de fiducie, ou, en droit comparé, la fiducie pour animaux de compagnie, une institution non expressément réglementée par le droit italien, mais qui peut être mise en œuvre par le biais d'accords contractuels privés. Dans ce cas, les biens sont ségrégués et affectés exclusivement aux besoins de l'animal, avec la désignation de personnes responsables de sa gestion et de son contrôle. Les biens visés par ces dispositions ne sont pas nécessairement des sommes d'argent. Ces actifs peuvent inclure des biens immobiliers, des biens meubles, des actions de société ou d'autres actifs, pourvu qu'ils soient utiles à l'entretien de l'animal ou au financement des dépenses nécessaires à ses soins. Par exemple, une propriété peut servir de résidence à l'animal ou de pension. Un terrain peut être affecté à un usage protecteur. Un capital investi peut garantir la couverture à long terme des frais vétérinaires et de soins. Ces dernières années, la pratique a montré un élargissement du champ d'application de ces instruments, notamment à la protection des animaux non domestiques. Dans ces cas, les actifs sont attribués à des fondations, des associations ou des entités œuvrant dans le domaine de la protection de l'environnement et de la faune sauvage. L’objectif n’est pas le soin d’un seul animal, mais la protection des habitats naturels et des espèces protégées, par le biais d’un testament à contenu restreint.
La possibilité d’allouer des biens au bien-être animal, tout en respectant les limites imposées par la loi, représente une évolution significative du droit successoral. Elle témoigne d’une reconnaissance progressive de la valeur juridique de la protection animale, qui se traduit non pas par une entité juridique autonome, mais par une protection médiatisée, confiée à la responsabilité de personnes physiques et morales appelées à mettre concrètement en œuvre les volontés du testateur.
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