Partage successoral

Comment se déroule le partage d’une succession et qui attribue les parts
- Qu’est-ce que le partage successoral: parts et évaluation préalable du patrimoine
- Les différents types de partage successoral
- Attribution des lots
- Les biens indivisibles
- La procédure à suivre
Qu’est-ce que le partage successoral: parts et évaluation du patrimoine
Le partage successoral est l’acte par lequel les héritiers procèdent à la répartition du patrimoine du défunt. Il suppose une situation d’indivision successorale, qui naît automatiquement à l’ouverture de la succession dès lors qu’il existe plusieurs héritiers.
La première étape consiste à vérifier l’existence d’un testament. En son absence, la succession est réglée selon les règles de la dévolution légale prévues par le Code civil. Les parts sont réparties entre les héritiers en fonction de leur degré de parenté avec le défunt.
Le partage porte aussi bien sur les actifs que sur les passifs de la succession. Chaque héritier peut décider d’accepter ou de renoncer à sa part, qu’elle provienne des dispositions testamentaires ou de la loi.
Une évaluation préalable des biens, mobiliers et immobiliers, est essentielle afin d’éviter toute contestation future. Il est donc vivement recommandé de faire appel à des professionnels qualifiés (notaire, avocat, expert) pour garantir une évaluation rigoureuse. Chaque héritier peut également céder sa part aux autres, qui bénéficient d’un droit de préemption légal.
Les différents types de partage successoral
Selon la situation et les relations entre les héritiers, plusieurs formes de partage sont possibles:
- Le partage testamentaire
Le défunt peut organiser lui-même le partage de ses biens dans son testament. Il peut y désigner les bénéficiaires, définir les modalités de répartition, recommander des experts pour l’évaluation ou encore veiller au respect des droits des héritiers réservataires. Ce type de partage est possible avec n’importe quelle forme de testament, à condition qu’il respecte la loi.
- Le partage amiable (ou contractuel)
Il s’agit d’un partage librement consenti par tous les héritiers, formalisé par un acte signé. Ce partage est nul s’il manque l’accord d’un seul héritier. En présence de biens immobiliers ou de biens mobiliers enregistrés (comme une voiture), l’acte doit être authentifié par un notaire et publié au service de publicité foncière.
Dans les situations complexes (ex.: nombreux héritiers ou biens importants), il peut être opportun de recourir à une médiation civile agréée par le ministère de la Justice pour faciliter un accord.
- Le partage judiciaire
Lorsqu’aucun accord n’est possible, l’un des héritiers peut saisir le juge. Avant cela, une tentative de médiation civile est obligatoire. Si elle échoue, le tribunal judiciaire est compétent pour trancher. L’assistance d’un avocat est obligatoire, et les personnes sans ressources peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle. Une évaluation professionnelle préalable est fortement conseillée pour éviter des décisions précipitées.
- Le partage sur requête conjointe
Si les héritiers sont d’accord sur le principe du partage et la répartition des parts, mais non sur l’attribution précise des biens, ils peuvent présenter une requête conjointe au juge. Celui-ci procédera à l’attribution des lots (par exemple, lorsque deux héritiers souhaitent la même maison de vacances).
Attribution des lots
Une fois les lots constitués, ceux-ci sont attribués:
- soit directement lorsqu’ils sont inégaux,
- soit par tirage au sort s’ils sont équivalents.
En cas d’inégalité entre les parts, un héritier peut verser une soulte (compensation financière) aux autres pour équilibrer les valeurs. La répartition doit respecter le principe d’égalité qualitative, c’est-à-dire que chaque part doit comprendre des biens de nature équivalente. Une exception est admise si tous les héritiers donnent leur accord ou si le testateur l’a expressément prévu.
L’estimation préalable des biens est indispensable et doit être réalisée de préférence par des experts indépendants.
Les biens indivisibles
Certains biens ne peuvent pas être divisés matériellement sans perdre leur valeur ou leur utilité (ex.: bien immobilier, œuvre d’art, véhicule de collection). On parle alors de bien indivisible.
Dans ce cas, deux solutions existent:
- Le bien est attribué à un héritier moyennant le versement d’une soulte aux autres.
- Le bien est vendu (aux enchères ou de gré à gré) et le produit de la vente est réparti entre les héritiers.
La vente ne s’envisage que si aucun héritier n’est disposé à recevoir le bien. Cette approche respecte le principe de subsidiarité et permet de résoudre les blocages liés à l’indivisibilité.
La procédure à suivre
En résumé, voici les principales étapes à suivre:
- Constat du décès et ouverture de la succession.
- Vérification de l’existence d’un testament.
- Identification des héritiers légaux.
- Évaluation complète des biens, y compris les biens numériques (comme un site internet ou un compte sur les réseaux sociaux à forte audience).
- Tentative de partage amiable.
- En cas d’échec, recours à la médiation ou à la voie judiciaire.
Aujourd’hui, l’évaluation ne se limite plus aux seuls biens matériels. De nombreux défunts laissent en héritage des éléments numériques de valeur (influence en ligne, actifs digitaux, etc.), qui doivent être intégrés à l’inventaire pour respecter au mieux la volonté du défunt et optimiser la transmission.
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