Donations de son vivant

Comment faire une donation sans commettre d'erreurs
- Donation
- Relation entre héritage et donation
- Comment se déroule l'action de réintégration
- Donations indirectes
- Révocabilité de la donation
Donation
La donation est un contrat par lequel une partie enrichit l'autre en lui transférant un droit ou un bien, par esprit de libéralité. Étant un contrat, l’intervention de deux parties ou plus est nécessaire. La donation peut prendre diverses formes: donation d'usufruit, d'usage et d'habitation, de servitude, de possession, de créance, de garantie, donation modale, de contrat. Dans tous les cas, la donation se réalise par acte public, et il est donc nécessaire de recourir à un notaire pour parfaire l’acte. Cependant, il existe des cas où il n'est pas nécessaire de recourir au notaire, comme dans le cas d'une donation de faible valeur. Dans ce cas, l'acte public n'est pas requis, à condition que les biens aient une valeur objectivement modeste. Par le biais de la donation, le bénéficiaire peut recevoir toutes sortes de biens: entreprises, parts sociales, titres de créance, voitures, biens immobiliers, droits, biens futurs, etc. Afin de donner ou de recevoir une donation, il est conseillé de consulter un professionnel pour évaluer l’opportunité de recourir à cet institut de droit, afin d'éviter une contestation de la part de tiers intéressés.
Relation entre héritage et donation
Ce sont deux institutions distinctes, mais qui peuvent être associées lorsqu'il y a présomption d'abus dans l’utilisation de l'institut de la donation. Pour comprendre la distinction entre ces deux institutions, imaginons que le défunt, avant son décès, ait donné tout ou une partie de son patrimoine à une personne non légitimée à le recevoir, en recourant à la donation. Il est évident, dans ce cas, que les héritiers pourraient subir un préjudice patrimonial à cause de la distraction du patrimoine du défunt, au bénéfice de tiers non légitimés à recevoir ce qui a été donné par le donateur. Dans ces cas, il est conseillé de se tourner vers des professionnels du secteur afin d'obtenir une consultation juridique sur les possibilités de contester l'acte de donation. En tout cas, connaître l’histoire du défunt, ainsi que la relation entre le donateur et le donataire, est utile pour mieux comprendre, en première analyse, l’offre et l'acceptation des biens, ainsi que le délai entre l’acte de donation et la date du décès. Il est évident que lorsque la donation a été réalisée pour empêcher les ayants droit d'accéder au patrimoine du défunt, la valeur des biens donnés doit être comptabilisée et restituée à la masse successorale par l'institut de la collocation successorale. La donation peut ainsi être un anticipo d’héritage, ce qui viole les parts héritées, tant en présence d'un testament qu'en l'absence de testament.
Comment se déroule la réintégration dans l’héritage
La réintégration dans l’héritage est le processus par lequel une personne exclue de l’héritage revient faire partie de la masse successorale. En effet, la condition nécessaire est la reconstruction de la masse successorale, qui a lieu par l'évaluation des biens entrant dans l’héritage. L’action de réintégration peut résulter soit d'un accord amiable entre les héritiers, soit d'une procédure devant le tribunal. Dans les deux cas, l’intervention d'un avocat est nécessaire. Plus précisément, le rôle de l'avocat est essentiel pour accéder à la justice, tandis qu'il est facultatif pour une résolution amiable. Attention, avant de soumettre les faits à l'autorité judiciaire, il est obligatoire de tenter une médiation civile, avec l'assistance d'un avocat, auprès d'un organisme de médiation agréé par le Ministère de la Justice. Compte tenu de la complexité de la phase, il est toutefois conseillé de faire appel à un professionnel spécialisé pour éviter des erreurs de procédure ou des décisions hâtives qui nuiraient aux intérêts de l’ayant droit. Dans certains cas, en fonction de la valeur du patrimoine, il est recommandé d’évaluer techniquement les biens, y compris les biens meubles non enregistrés, qui, dans certains cas, peuvent avoir une valeur supplémentaire non négligeable. L'accord de réintégration peut également prévoir une indemnité en argent, pour compenser la valeur inférieure de la part reçue en raison de la collocation, ou encore l’attribution d’un bien immobilier ou d’une partie de biens immobiliers, si divisibles, aux héritiers ayant bénéficié de la donation.
Donations indirectes
La donation indirecte est un institut, unilatéral ou bilatéral, différent de la donation typique. C’est un acte de libéralité qui cause des préjudices aux héritiers qui n'ont pas bénéficié des mêmes avantages patrimoniaux que celui qui a reçu des biens en donation. Pour ces raisons, la donation indirecte doit être réintégrée dans la masse successorale, étant toujours révoquée selon la loi. Il est cependant nécessaire de pouvoir prouver cette atteinte. La consultation avec un professionnel est nécessaire dans les cas de révocation, car c’est la personne intéressée qui devra prouver les faits. Pour mieux comprendre l’institut de la donation indirecte, imaginons un père qui paie l’achat d’un bien immobilier au nom de son enfant. La donation indirecte doit toutefois être distinguée de la donation simulée. En effet, cette dernière présente une divergence entre la volonté des parties et la déclaration, et il existe deux actes juridiques, un réel et un fictif. Dans la donation indirecte, en revanche, les parties ont effectivement voulu l'accord, mais la libéralité a été réalisée par un contrat onéreux.
Révocation de la donation
La donation peut être révoquée pour ingratitude ou pour la survenance de descendants. Il s'agit de cas limitatifs. Dans le premier cas, celui qui reçoit le patrimoine doit maintenir un devoir de gratitude et de reconnaissance envers le donateur, tandis que dans le second cas, il s’agit de permettre au donateur une nouvelle évaluation à la suite de l’apparition d'enfants. En cas de révocation pour ingratitude, le délai court à partir des faits ayant entraîné l’ingratitude (circonstances graves) ou d’un comportement qui porte atteinte à l'honneur et à la dignité du donateur. L’action doit être introduite dans l’année suivant le jour où le donateur a pris connaissance de l'acte ingrat. En cas de survenance d'enfants, l'action doit être intentée dans les cinq ans suivant la naissance de l’enfant.
Attention, les cas indiqués concernent l’acte de donation réalisé entre deux ou plusieurs personnes de leur vivant. La révocation peut également intervenir après le décès du donateur, signée par les héritiers de ce dernier, dans les cas mentionnés ci-dessus, à condition que les exigences aient été présentes avant la mort du donateur.
Une donation, en revanche, peut toujours être contestée dans un délai de cinq ans à compter de la date de signature de l'acte public, par toute personne ayant un intérêt. Le délai est de dix ans en cas d’action de réduction, à compter de l’ouverture de la succession.
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